samedi 15 août 2015

Yin Yang

"We grow, we grow, but never do we change. We mold, we fold, we always rearrange a dream when it is not a success" (All the luck in the world, Never)
(Nous grandissons, nous grandissons, mais nous ne changeons jamais. Nous le modelons, nous le plions, nous réarrangeons toujours un rêve quand ce n'est pas un succès)

J'avais écrit ici qu'il me semblait qu'au fond de nous demeurait toujours une bonne part de l'enfant que nous étions.
L'enfant souriant et jovial que j'étais (enfin je pense, mais mes parents pourront confirmer) a fait de moi l'adulte optimiste que je suis devenu.

Il me semble plus facile dans la vie d'avoir la vision du verre a moitié plein que du verre à moitié vide. C'est une philosophie qui m'accompagne et je sais qu'on me le fait souvent remarquer (sur Twitter notamment).

Mais... de temps en temps je réfléchis (oui, cela m'arrive de temps en temps), et au gré de discussions, je me pose des questions sur cet optimisme.
Une discussion par exemple avec Mme Calaf' sur les années écoulées, celles que nous envisageons à l'avenir... sur le fait de se sentir bien, serein... limite en décalage parfois avec ce que peuvent vivre d'autres autour de nous. La sensation d'une ordinaire anormalité dont je parlais ici.

Egoïstement, je passe un très bon été. J'ai réussi à décrocher un peu des préoccupations du travail le temps des vacances, je fais un métier qui me plaît, je vis une expérience radiophonique que je n'oublierai jamais (Merci Thomas, Gérald et Guillaume), j'ai une famille que j'aime, un foyer paisible (vraie petite bulle grâce à Mme et aux zèbres), des amis, des amis très proches, des amis depuis des décennies, des amis depuis peu...


"I'm free but I'm focused. I'm green but I'm wise. I'm hard but I'm friendly baby. I'm sad but I'm laughing. I'm brave but I'm chickenshit. I'm sick but I'm pretty baby. And what it all boils down to is that no one's really got it figured out just yet 'cause I've got one hand in my pocket, and the other one is playing the piano" (Hand in my pocket, Alanis Morissette)
(Je suis libre mais concentré. Je suis jeune mais sage. Je suis dur mais amical. Je suis triste mais je ris. Je suis courageux mais une poule mouillée. Je suis malade mais je suis beau. C'est juste que personne ne s'en est encore rendu compte, parce que j'ai une main dans la poche et l'autre qui joue du piano)

Faut-il s'attendre à un retour de bâton ?
Je veux dire, quand on est heureux, dans une phase "PLUS" est-ce qu'on doit forcément s'attendre à une phase "MOINS" ?
Le bonheur, ça se paye à crédit ?
Parce que là, vraiment, cet été, je me sens effectivement serein, en pleine phase "plus" ... mais si je dois m'attendre à une phase "moins" du même acabit, j'aimerais mieux m'y préparer.

J'en discutais avec un ami hier, il me disait "Un des secrets du bonheur est de savoir en profiter, se laisser aller...".
Je sais qu'il a raison. C'est le Carpe Diem qui devrait nous guider toutes et tous.


"Pour que j'aime être sain, vaincre la maladie. Qu'on me donne la nuit pour que j'aime le jour. Qu'on me donne le jour pour que j'aime la nuit, pour que j'aime aujourd'hui oublier les toujours" (L'envie, Johnny Hallyday)

Parfois, je discute avec Mme Calaf' (non, en vrai, on parle souvent et beaucoup, mais parfois je parle de ce sujet précis) de nos zèbres.
Je les vois heureux. Souriants. Ils me font rire. Ils ont ce grain de folie qu'ils garderont longtemps j'espère.
Seront-ils aussi heureux étant adultes ou vivront-ils dans une nostalgie de leur enfance qui risquerait de leur amener de la tristesse ?
Faudrait-il qu'ils soient moins heureux pour pouvoir apprécier le bonheur ensuite ?


Sommes-nous obligés de vivre les contraires pour les apprécier ?

Et si le bonheur se cultivait.
"Le bonheur si je veux" comme disait le slogan.
Ou "J'ai décidé d'être heureux parce que c'est bon pour la santé" comme disait Voltaire, phrase que nous avons placardé sur un mur de notre maison.


"Je peux faire croire que j'aime tout le monde (Pendant que mes cheveux poussent) Ou je peux juste me taire et vraiment essayer (Laisser mes cheveux de côté). Si j'ai tout ce qu'il faut, tout ce que j'aime, rien ne manque (Pendant que mes cheveux poussent), qu'est-ce que j'emporterai de l'autre côté ? (Ma maison, ma voiture, mes cheveux, oubliés). Le choix, on a toujours le choix, mais le temps passe, qu'est ce qui se passe ? Le choix, on a toujours le choix, mais le temps ne revient jamais" (Pendant que mes cheveux poussent, Garou)


Et si le bonheur c'était de ne pas se poser toutes ces questions ?
Mais alors, comme je m'en pose des milliers, je ne suis pas heureux ?

Ouf ! Me voilà donc rassuré. Je suis heureux et pas heureux. En même temps. Tout est en équilibre. Yin Yang.

Allez, je vous laisse. Et puis je vous embrasse toutes et tous. Oui quand je suis heureux, je distribue les bisous.
Tiens, c'est normal ce côté Bisounours ? Faut que je fasse le gros dur pour compenser ?... Ca tombe bien, je viens de m'inscrire à une salle de sport. Parce que là, j'ai plutôt le corps d'un bisounours, je vais être moins crédible...

3 commentaires:

  1. Il paraît*... qu'un des 10 secrets du bonheur, c'est de savourer... Savourer la vie au sens large, une bonne mousse au chocolat, un déjeuner au soleil, une conversation amicale...! Alors... Savoure!

    Une part importante du bonheur nous échappe: génétique ou facteurs extérieurs; mais on en maîtrise une partie non négligeable, la façon dont on appréhende la vie, et tu sembles bien équipé de ce côté avec ton optimisme. Profites-en!

    * Commentaire sponsorisé par Florence Servan-Schreiber, dont j'ai particulièrement apprécié les propos!

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  2. Merci pour ce commentaire.
    Il me semble en effet que le bonheur se décide et qu'il devrait être notre idéal à toutes et tous, en espérant qu'une majorité puisse l'atteindre.
    Et j'aime beaucoup l'idée que tu avances et le bonheur simple autour d'une discussion amicale, d'une mousse au chocolat...
    Tiens, ça me donne envie d'essayer les deux en même temps ;o)

    Plein de bonheur pour toi aussi !

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  3. L'important est de se rappeler dans les moments noirs, que le bonheur peut toujours revenir. Et d'en profiter quand il est là.

    Je découvre ce blog. Dehors le brouillard, ici on dirait qu'un bon feu crépite. Je reviendrai ...
    NB il reste de la mousse au chocolat ? :)

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